Renouveau culturel chez les Haida, nation indienne de Colombie Britannique

Renouveau culturel chez les Haida, nation indienne de Colombie Britannique

Avant le 18e s. près de 15 000 Haidas vivaient dans les nombreux villages disséminés le long des côtes de l’archipel Haida Gwaii séparé de la côte nord-ouest de la Colombie-Britannique (Canada) par le vaste détroit d’Hécate. Un siècle plus tard (1862) la population était décimée par la variole. Cette hécatombe consacrait la première rencontre avec les Européens.

Détail, Haida pole, UBC Museum of anthropology, Vancouver © ppc
Détail, Haida pole, UBC Museum of anthropology, Vancouver © ppc

Cette jeune femme Haida, portable en main, passe devant une photographie prise en 1878 par  le « Père de l’anthropologie canadienne » : Georges Mercer Dawson (1849-1901). Photographe, géologue, botaniste mais aussi ethnologue, Dawson immortalisait le village de Skidegate 16 ans après l’épidémie de variole (1862).

Jeune femme Haida, passant devant une photographie prise George Mercer Dawson (1878)
Jeune femme Haida, passant devant une photo de George Mercer Dawson (1878) © ppc

Skidegate n’est plus qu’un village fantôme avec ses maisons aveugles comme des cercueils, équarries à coups de planches de cèdres, toisées par une vingtaine de mâts-totems sous lesquels languissent quelques canoës.

Haida Gwaii, Skidegate, jeune élève, Qay'llnagaay © ppc
Haida Gwaii, Skidegate, jeune élève, Qay’llnagaay © ppc

Au milieu du 19e s. on ne comptait plus que 1598 Haidas. Les survivants abandonnèrent leurs villages pour se réfugier dans l’un des deux villages qui étaient encore viables : Skidegate et Masset.

Old Masset, Haida Gwaii © ppc
Old Masset, Haida Gwaii © ppc

Cent vingt ans plus tard, la communauté Haida décide de reconstruire ce village historique pour réaffirmer avec force son identité culturelle.

Haida Nation, Skidegate, jeune élève, Qay'llnagaay © ppc
Haida Nation, Skidegate, jeune élève, Qay’llnagaay © ppc

À Skidegate, face au front de mer, cet espace aligne désormais cinq longues maisons et six mâts monumentaux. Il n’est pas seulement un musée mais un centre d’art et de culture qui entend transmettre et enseigner ce qui fait l’essence de cette culture haida qui faillit disparaître avec la colonisation.

Gwaai Edenshaw, artiste haida en train de préparer le prochain mât cérémoniel © ppc, juin 2013
Gwaai Edenshaw, artiste haida en train de préparer le prochain mât cérémoniel © ppc, juin 2013

Philippe Pataud Célérier © texte et photographies, juin 2013

Pour en savoir davantage sur l’organisation sociale des Haidas lire : les Corbeaux et les Aigles

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